24 janvier 13h18 2025 sur Guillaume Duval Perso
Avec les réformes successives et l’arrivée à l’âge de la retraite des générations post "30 glorieuses", la situation des retraités s’est déjà beaucoup dégradée ces dernières années.
Pour rétablir les comptes publics, il faut bien sûr taxer davantage les plus aisés. Mais indépendamment de leur âge.
Un papier pour l’Observatoire des Inégalités
https://inegalites.fr/Faut-il-taxer-les-vieux
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21 janvier 2025 19h12 sur Guillaume Duval Perso
Puisque le gouvernement en remet une louche, je vous remets quelques éléments sur le sujet des revenus des vieux.
Haro sur les vieux ?
Dans la situation budgétaire très difficile où se trouve le pays, on cherche légitimement des sources de financement additionnelles pour redresser des comptes publics profondément détériorés pendant les sept années de présidence d’Emmanuel Macron.
Et comme souvent dans ce type de débats, revient sur le devant de la scène, une solution "simple" : il n’y a qu’à taxer les vieux. Ce discours s’appuie notamment sur l’idée que dans notre société les plus âgés vivraient nettement mieux que les jeunes.
Le problème c’est que cette idée, qui a eu il y a dix ou quinze ans une réalité, n’en a plus guère aujourd’hui. Depuis la fin des années 2010, la situation financière des jeunes générations s’est beaucoup améliorée du fait de la baisse du chômage dont ils ont été les principaux bénéficiaires. De plus, le recul de la natalité a, à revenu égal, accru leur niveau de vie, les jeunes adultes ayant en moyenne moins d’enfants à charge qu’auparavant.
Pendant ce temps, la situation des plus âgés s’est dégradée au contraire parce que les gouvernements successifs leur ont déjà fait les poches en augmentant les prélèvements sociaux sur les retraites, tandis que les réformes intervenues depuis plusieurs décennies limitaient sensiblement le niveau de ces retraites pour les nouveaux pensionnés.
Et cela d’autant plus que ces nouveaux retraités d’aujourd’hui ont passé l’essentiel de leur carrière après la fin des « 30 glorieuses », dans un monde professionnel marqué par le chômage de masse et le développement de l’emploi précaire que nombre d’entre eux ont subi. Ce qui contribue également à limiter le montant de leur retraite.
De ce fait, selon la Drees, le niveau moyen des pensions baisse depuis 2017, une fois corrigé l’effet de l’inflation, parce que la forte baisse des retraites des hommes n’est plus compensée par la hausse de celles des femmes qui stagnent désormais.
Moyennant quoi, même en tenant compte de leurs charges de famille, le niveau de vie des 30-39 ans est devenu supérieur selon l’Insee à celui des 65-74 ans alors qu’en 2014 celui des seniors le dépassait de 6 %. Et les 18-29 ans gagnent désormais mieux leur vie que les plus de 75 ans alors qu’il ya dix ans c’était l’inverse.
Parallèlement l’Insee enregistre sur les dernières années une forte baisse du taux de pauvreté chez les jeunes générations en même temps qu’une forte hausse chez les seniors. L’écart de taux de pauvreté entre les 18-29 ans et les 65-74 ans qui était de 14 points de pourcentage en 2014 n’est plus que de 6 points aujourd’hui.
Ces mouvements, déjà perceptibles antérieurement dans l’enquête revenus fiscaux de l’Insee, ont été accentués par des changements de méthodes de collecte et d’analyse de ces données, introduits par l’institut en 2020. Les derniers résultats affichés par l’Insee sont plus proches de la réalité que les anciens.
Autrement dit, les discours basés sur de fortes inégalités de revenus et de taux de pauvreté entre générations n’ont plus vraiment lieu d’être, à moins qu’on veuille de nouveau pousser les plus âgés dans la misère comme c’était le cas dans les années 1950.
Cela ne signifie (absolument) pas bien sûr que les inégalités globales se soient réduites. Au contraire, elles se sont creusées ces dernières années, du fait notamment notamment de la politique fiscale injuste menée par Emmanuel Macron. Mais cela s’est produit surtout à l’intérieur de chaque génération alors qu’ellesse réduisaient plutôt entre générations.
Si on veut rétablir les comptes publics, ce sont bien les plus aisés qu’il faut taxer davantage, à la fois sur leurs revenus et sur leur patrimoine. Mais il faut le faire quel que soit leur âge et non en cherchant à cibler particulièrement les seniors...
Pour en savoir plus :
Taux de pauvreté
https://www.insee.fr/fr/statistiques/3565548
Niveau de vie médian
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2416878
Sur les changements de méthode de l’INSEE pour calculer ces données et leur impact
https://www.insee.fr/fr/information/7713943
Les retraités et les retraites, édition 2024, Drees
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse-documents-de-reference/panoramas-de-la-drees/241030_Retraites_2024
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18 janvier 2025 20h35 sur https://www.facebook.com/guillaume.duvalperso
A propos des retraites (épisode X)
Quelques éléments de comparaison établis par (les gauchistes de) la Commission européenne sur la base des données de 2022 (avant donc la dernière réforme) pour (essayer de) sortir de l’hystérie anxiogène.
Tout d’abord la France est un des (rares) pays européens où les dépenses liées au vieillissement de la population (retraites+santé) devraient baisser au cours des prochaines décennies en % du PIB.
Le taux de remplacement des retraites (pension de retraite/dernier salaire) est aussi plus faible en France que dans la moyenne de l’Europe et cet écart va s’agrandir au cours des prochaines décennies du fait des réformes passées.
Pour en savoir plus (ou vérifier) c’est là :
https://economy-finance.ec.europa.eu/publications/2024-ageing-report-economic-and-budgetary-projections-eu-member-states-2022-2070_en
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15 janvier 2025 23h59 sur Guillaume Duval Perso
Pourquoi on nous raconte des salades sur les retraites
On nous bassine constamment avec le ratio entre le nombre de retraités et le nombre de personnes en emploi qui s’accroit avec le vieillissement de la population. Or c’est le travail de ces personnes qui permet de payer les pensions des retraités.
C’est un fait indéniable et cela crée en effet des difficultés supplémentaires pour financer les retraites. Mais ce ratio n’est pas le seul qu’il faut suivre car le travail des personnes en emploi doit aussi faire vivre d’autres personnes dites inactives ou des personnes au chômage.
Les personnes au foyer tout d’abord (principalement des femmes jusqu’ici). Elles travaillent, et souvent beaucoup, mais elles ne sont pas rémunérées pour ça. Par ailleurs il faut aussi que le fruit du travail des personnes en emploi permette de nourrir, loger, vêtir, éduquer, soigner, transporter... les enfants et les jeunes adultes qui font des études et restent à la charge de leurs parents (et de la société). Enfin les personnes au chômage reçoivent un revenu issu du travail des personnes en emploi.
Or avec le développement massif de l’emploi féminin rémunéré, la première catégorie ď’"inactifs" est devenue une espèce en voie de disparition tandis que la seconde est en forte diminution depuis de longues années maintenant avec le recul de la natalité. Enfin le chômage a baissé.
Et la baisse de ces trois catégories a été en réalité jusqu’ici plus importante que l’augmentation du nombre de retraités. Moyennant quoi, contrairement à ce qu’on pense généralement, une personne en emploi n’a JAMAIS eu aussi peu d’"inactifs" à nourrir qu’aujourd’hui en France.
Autrement dit, on peut tout à fait en réalité accroître les prélèvements sur la richesse produite par les personnes en emploi pour financer les retraites sans réduire le niveau de vie de ces personnes puisque les prélèvements sur cette même richesse nécessaires pour financer les autres "inactifs" diminuent parallèlement.
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15 janvier 2025 17h53 sur Guillaume Duval Perso
Quelques vérités à propos des retraites
Gnagnagna on vit + longtemps, c’est pour ça qu’il faut travailler + longtemps...
Eh patate, avant même la réforme de 2023, l’âge moyen de départ en retraite augmentait déjà plus vite que l’espérance de vie. L’espérance de vie à la retraite a déjà diminué d’un an entre la génération 1950 et la génération 1955.
Et puis gnagnagna les retraités gagnent trop bien leur vie de toute façon...
Et patate ca fait déjà depuis 2008, bien avant la réforme de 2023, que les pensions des nouveaux retraités sont presque toujours inférieures à celles des anciens. Et l’écart se creuse.
Si bien que les retraites moyennes baissent déjà depuis 2017 en termes réels. La forte baisse des retraites des hommes n’est plus compensée par la hausse de celles des femmes qui stagnent. Et il s’agit des retraites brutes sans tenir compte de la (forte) hausse des prélèvements.
Et ce n’était encore qu’un début avant même la réforme de 2023 qui va encore (beaucoup) aggraver les choses si elle est maintenue...
Pour celles et ceux qui veulent vérifier c’est ici :
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse-documents-de-reference/panoramas-de-la-drees/241030_Retraites_2024