La jeunesse, arbitre du bras de fer entre les syndicats et le gouvernement

La participation des jeunes à la contestation contre la réforme des retraites inquiète le gouvernement. Selon observateurs, des signaux forts sont indispensables.

Les craintes exprimées par certains adhérents de l'UMP cet été étaient fondées. La "coagulation" des mécontentements à la rentrée, alimentée par la réforme des retraites est en train de se réaliser sous nos yeux. Chômage des jeunes, insertion professionnelle de plus en plus difficile et tardive, inégalités face aux études...

L'entrée en scène des jeunes dans la contestation contre la réforme des retraites est révélatrice d'un profond malaise. Plusieurs organisations syndicales de salariés et de jeunes (CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, FSU, Unef, FIDL, UNL) ont ainsi signé ce mardi une déclaration commune exprimant de faire de la jeunesse une "génération sacrifiée"...

Comment, dans ces conditions, renouer le lien entre gouvernement et jeunesse à cran ? Dans son rapport final, la commission pour la libération de la croissance française présidée par Jacques Attali met en urgence numéro deux la nécessité de "redonner un avenir aux jeunes".

Si le chef de l'Etat ne veut pas se couper définitivement d'une classe d'âge qui n'a déjà pas voté majoritairement pour lui en 2007, un plan d'ampleur en sa direction pourrait s'avérer indispensable. Car pour l'heure, les dispositifs amplifiés ou lancés récemment voire non encore mis en oeuvre (contrats aidés, développement de l'apprentissage, RSA jeunes, service civique, revenu contractualisé d'autonomie...) n'ont pas encore fait leurs preuve.

 

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.