Alors que le gouvernement et les syndicats pensent avoir pris à bras le corps le chantier de la réforme des retraites, Chantal Brunel, la rapporteure de l’Observatoire de la parité, tire la sonnette d’alarme dans « Le Parisien ». Un « détail » semble ne pas alerter le gouvernement et les syndicats : les femmes, qui, toujours victimes d’inégalités sur le marché du travail, sont les grandes oubliées de cette réforme. Moins bien payées que les hommes, elles sont également plus sujettes au chômage en raison de la difficulté de concilier vie professionnelle et vie familiale. Une vulnérabilité qui se poursuit jusqu’en fin de carrière : de nombreuses femmes ont du mal à atteindre le nombre de trimestre requis pour avoir droit à une pension de retraite complète. Résultat, au lieu de partir à 60 ans, beaucoup prolonge leur temps de travail dans l’espoir d’avoir une meilleure pension. « Je suis frappée de voir que le gouvernement et les syndicats se préoccupent encore trop peu de leur sort dans les discussions actuelles », s’insurge la député UMP dans « Le Parisien ».

Pénalisées par l’allongement de la durée de cotisation

Selon elle, la réforme ne prend pas en compte ces éléments et pénalise les femmes par l’allongement de la durée de cotisation. Pour pallier ces inégalités, Chantal Brunel propose « de calculer le montant des pensions en fonction de la durée de carrière des femmes ». Celles qui cotisent 40 ans dans le privé continueraient à être basées sur les 25 meilleures années de salaire. En revanche, pour celles qui n’ont travaillé que 30 ans, la député propose d’effectuer le calcul sur les 20 meilleures années.