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POUR DEFENDRE NOS RETRAITES : TOUS DANS LA RUE LE 27 MAI

Publie le samedi 22 mai 2010 par Open-Publishing
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tract commun des 21 organisations de jeunesses initiatrices de l’appel ’la retraite, une affaire de jeunes’.

http://www.sud-etudiant.org/communiques/communiques-unitaires/article/pour-defendre-nos-retraites-tous

http://www.sud-etudiant.org/IMG/pdf/Tract_unitaire_27.pdf

Messages

  • Après 2h00 d’entretien personnel avec le ministre du travail chargé du dossier des retraites, François Chérèque a annoncé à sa sortie que le gouvernement allait prendre la décision de décaler l’âge de départ à la retraite à 61, 62 ans voir plus et que sur la question des métiers pénibles, la solution proposée par le ministre serait le cas pas cas selon l’état de santé du salarié.

    Décision unilatérale, entretien personnel, cas par cas… l’Etat français est bien dans la logique du patronat de détruire les droits collectifs en les individualisant, c’est la pratique « DRH sans cervelle » qui s’entend à l’ensemble des travailleurs.

    Ce que le patronat rêvait après ses défaites de 1936, 1945 et 1968, Sarkozy, ses DRH ministres et ses partenaires officiels syndicaux (CFDT et CFE/CGC) risquent de signer des accords contraires à la volonté et aux droits collectifs des travailleurs, pour défendre les intérêts du capital.

    Mais il y a-t-il un fossé qui s’est creusé, entre Chérèque qui va demander à son congrès en juin de se prononcer alors que le 23 mars à la télévision, le secrétaire CFDT en charge des retraites annonçait déjà la fin de la « retraite à 60 ans », Van Craeynest de la CGC qui a annoncé que son syndicat catégoriel était pour le report à 62 ans… et Thibault (CGT), Mailly (FO), Voisin (CFTC) et Bernadette Groison (FSU)… ?

    La loi du mois d’août 2008, déclinaison de la position commune signée entre le Medef, syndicat des patrons, la CFDT, partenaire officiel des patrons et la CGT, le syndicat historique de la classe ouvrière, va laisser des traces indélébiles de division entre les centrales syndicales. Ainsi, l’égocentrisme exacerbé des dirigeants va faire autant de dégâts que les pratiques réactionnaires du gouvernement : ceux qui vont en payer le prix forts seront les dizaines de millions de travailleurs à qui sera imposé un allongement du nombre et du temps de cotisations.

    Les questions de la défense de la retraite par répartition, d’un retour aux 37,5 années, d’un départ obligatoire et non à la carte à 60 ans maximum avec le calcul sur les 10 meilleures années (6 derniers mois dans le public), de la reconnaissance de la pénibilité et des années d’études et de chômage, d’un niveau de pension qui ne peut être inférieur à 1600 euro, du maintien de la réversion… sont des questions fondamentales.

    Perdre cette bataille aurait des conséquences désastreuses pour l’avenir des droits collectifs : conventions collectives, statuts, smic, droits nationaux, péréquation, service public… pourtant l’impression laissée par les centrales syndicales est loin d’être celle du combat nécessaire pour faire capoter les réformes, c’est-à-dire d’un appel commun à la grève générale et généralisée à l’ensemble des secteurs de productions ou de service !

    Sarkozy a été élu sur le « travailler plus pour gagner plus » mais il n’a pas mentionné « pour vivre moins longtemps ». Les générations présentes et à venir risquent de payer pendant des dizaines d’années la facture et l’ardoise laissées par 5 années de Sarkozisme.

    Les dizaines de milliers de milliards d’euro injectés dans l’économie capitaliste pour sauver un système en complète faillite devront être remboursés par les travailleurs à moyen et long terme, d’où l’idée de Sarkozy d’inscrire l’obligation d’acquitter les dettes énormes créées par le capitalisme dans la Constitution Française.
    Inscrire cela dans le texte fondamental de la République, c’est permettre au capital de continuer à faire des profits pour lui même, et de socialiser les dettes. Les travailleurs seront contraints à les rembourser d’une façon constitutionnellement légale : l’austérité et la précarité deviennent des pratiques constitutionnelles.

    C’est-à-dire que les futurs gouvernements devront soit réviser la Constitution mais faire face aux obligations européennes, soit payer les dettes et faire face à la révolte d’un Peuple… l’antagonisme de classes va s’aiguiser et quand le capital se sent pris au piège, il sort son arme de guerre impitoyable, le fascisme.